A l'occasion de l'édition par BUP de « Bruxelles, histoire de planifier », une étude-somme sur l'histoire de la planification, nous revenons sur les grands moments qui ont rythmé cette histoire et qui ont structuré le paysage bruxellois que nous connaissons.

Le paysage bruxellois est héritier de cette histoire dans ses grandes décisions, ses atermoiements, ses hésitations, ses revirements et réactions, ses confrontations, etc. Et hors le seul ordonnancement urbain, c’est aussi son cadre réglementaire et son organisation administrative, voire son mode de pensée (politique, administratif, sociétal) qui sont tributaires de plus d’un siècle de travail sur la matière.

La concertation urbanistique que nous connaissons encore aurait-elle été mise en place s’il n’y avait eu les contestations virulentes de la population de la fin des années ’60? Celles-ci auraient-elles seulement eu lieu si la planification d’alors était sortie des rails fonctionnalistes théoriques qui la guidaient, sans doute depuis trop longtemps? Le passé remet le présent en perspective et nous livre des clés de lecture pour des mécaniques qui nous semblent acquises depuis toujours.

Face à un présent qui est toujours complexe, on a souvent pour réflexe de mythifier un passé idéalisé car mal connu. C’est le mérite de telles études que d’attester, pièces à l’appui, que nos prédécesseurs se sont débattus avec des difficultés similaires à celles que planificateurs, décideurs, et société civile actuelle affrontent. Replacé dans son contexte et dans le processus de décisions d’humains, tout ce passé quitte la simple description technique et s’humanise soudainement.

L’urbanisme et la planification sont le résultat de décisions humaines. C’est une évidence qui ne s’impose pas toujours à
nos esprits.

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Michel De Beule (coord.), Benoît Périlleux, Marguerite Silvestre, « Bruxelles, histoire de planifier – urbanisme aux 19e et 20e siècles», éditions Mardaga, 2017, 496 pages, ISBN 9782804703325

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